DU COMMENT ET DU POURQUOI…
Chronologie sommaire :
1975 : Premier et dernier cours de guitare et de solfège à 8 ans — rebuté d'entrée par le solfège, comme quoi, ça ne veut rien dire ;
1982 : Au lycée, mon ami Bruno m’apprend quarte accords à la guitare en me disant : « C’est facile ! » — première révélation à effet cataclysmique sur mes études ! ;
1999 : Découverte d’une guitare mystérieuse (une Quéguiner) entre les mains de Maxime Leforestier au cours de sa tournée « Brassens » ;
2004 : Découverte du livre « Luthiers d’En France », publié sous les bons auspices de Francis Cabrel et découverte de l’adresse d’Alain Quéguiner ;
2009 : Rencontre avec Alain Quéguiner dans son atelier et révélation !
2010 : Premier « kit » 000 StewMac et encouragement d’Alain Quéguiner à persévérer ;
2011 : je construis ma première guitare pour mon ami, le talentueux Adrien Antoine ;
2011 : Rencontre miraculeuse et guidée par Éphaïstos, le Dieu des artisans, avec Bruce Petros ;
2012/2014 : Trois visites assortis de stages de 15 jours/3 semaines chez le Maître ;
2021 : Lancement « officiel » !
C'est en sortant de chez l'illustre Alain Quéguiner après avoir, comme beaucoup, commandé ma première "guitare de luthier", "LA" belle guitare des "40 ans", que j'eus la révélation :
bois + guitare = lutherie !
Passionné depuis toujours par le bois — bien qu'ayant au départ circonscrit mes envolées menuisières aux étagères suédoises en sciure de bois — et maniant la six cordes depuis mes 12 ans, voilà qui indique un esprit de déduction pour le moins limité.
Trente ans pour constater l’évidence !
C'est donc, comme dans beaucoup de domaines dans ma vie, en passant par des chemins de traverse et surtout grâce aux encouragements dudit bon Maître de la rue Victor Chevreuil et aux leçons dispensées dans le Wisconsin par mon ami et Maître, l'immense Bruce Petros, que je m'adonne à cette passion dévorante, mais côté construction à présent.
LA LUTHERIE
Le principe est simple : un manche et des cordes, une caisse de résonance et c’est une affaire qui roule !
Côté méthodes : construction « à l’Espagnole » ou « à la Française », traditionnelle ou futuriste.
De par mon tempérament et mon parcours atypique, j’ai une approche à la croisée des chemins : si la méthode traditionnelle me convient, je l’adopte ; si je bute sur un obstacle concret, conceptuel ou dû à mes propres limitations : je le contourne avec l’insouciance iconoclaste de l’autodidacte.
Suite au premier encouragement donné par Alain Quéguiner : « Vas-y, lance-toi ! Fais tes moules et tes gabarits et reviens me voir ! », j’ai beaucoup appris grâce aux formidables vidéos éducatives de Robbie O’Brien qui, en façon de synchronicité, s’est lancé dans cet aspect de sa profession quasiment au moment même ou je découvrais ma « vocation ».
Et j’ai appris encore plus, pour ne pas dire tout, sous l’égide de mon ami et Maître Bruce Petros durant mes trois stages dans son atelier du Wisconsin durant lesquelles il m’a notamment appris à sculpter les manches — la tâche qui m’intimidait le plus au départ ! — et où il m’a fait littéralement gagner dix années de tâtonnements en me montrant toutes ses ruses de vétéran de la lutherie en action depuis les années 70 !
Possédant une de ses guitares et en ayant essayé une grand nombre dans son « show room » à Kaukauna, j’ai bien sûr adopté nombres de ses méthodes de construction, notamment le barrage symétrique, le sillet entièrement compensé et la "plaque de chevalet*" allégée à renfort ciblé.
*Note : quoique "traducteur" de formation, rétif aux anglicismes et hostile au galloricanisme ambiant, ayant appris dans la langue de John Wayne, je suis bien malgré moi le JCVD de la lutherie et utilise nombre de termes dans leurs traductions littérales, à l'hilarité ou au grand désespoir des puristes et autres gens sérieux du métier.